[WSIS CS-Plenary] FRENCH VERSION - Media Caucus text WSIS II, PrepCom 2
Tracey Naughton
tracey at traceynaughton.com
Tue Feb 22 15:16:07 GMT 2005
French version of Media Caucus text for WSIS II PrepCom 2. The Media
Caucus would like to express it's sincere thanks to Alain Modoux who
translated this text from the English version. Mr Modoux is a Media
Caucus Member, Former Assistant Director-General of UNESCO for
Communication and Information, Senior Adviser to the Delegate of the
Swiss Federal Government for the WSIS and Cross-Cultural Communication
Consultant
Projet de déclaration du Caucus "Médias"
à l’adresse du PrepCom2 du SMSI II
Les membres du Caucus "Médias" comprenant des journalistes du Nord et
du Sud, des pays industrialisés et en développement, sont vivement
préoccupés par le fait que les textes actuellement soumis à la
considération de la 2e phase du Sommet mondial sur la société de
l’information (SMSI) ne font qu’une référence brève et ambiguë à la
place centrale qu’occupent les médias dans la société de l’information.
Nous tenons fermement à ce que l’Article 19 de la Déclaration
universelle des droits de l’homme soit réaffirmé. En outre, nous
partageons entièrement la position exprimée dans la déclaration de
Marrakech par plusieurs organisations africaines, arabes et
internationales de journalistes lors de la conférence qui s’est tenue
récemment dans cette ville sous l’égide d’ORBICOM, le réseau
international des chaires UNESCO en communication, et du Royaume du
Maroc, avec le soutien de l’UNESCO: "Le moment est venu d’aller au-delà
de l’énoncé de l’Article 19 et d’assurer sa mise en œuvre effective
universelle".
Nous rappelons qu’aux termes de l’Article 19, "Tout individu a droit
à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne
pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir
et de répandre, sans considération de frontières, les informations et
les idées par quelque moyen d’expression que ce soit".
Tous les Etats-membres des Nations Unies sont liés par ces belles
paroles. Il est temps qu’ils honorent leurs engagements. S’ils ne le
font pas, nul doute que la société de l’information de demain sera vide
de sens.
La catastrophe du tsunami de décembre dernier a démontré que pour être
efficace, la solidarité internationale demande que l’information
circule sans retard et de manière véritablement libre. Le même principe
s’applique au développement à plus long terme. Il ne peut y avoir de
développement sans information, comme il ne peut y avoir de
développement effectif sans information complète et libre.
Les journalistes et les entreprises des médias, au Nord comme au Sud,
doivent pouvoir bénéficier des mêmes opportunités en matière de
transmission de nouvelles et de commentaires. La réalisation de cette
exigence est, pour une large part, la clef de la réduction de la
fracture numérique.
Il est aussi important qu’il n’y ait pas de barrières légales au libre
exercice du journalisme, que celui-ci soit pratiqué en ligne ou pas.
Chacun doit avoir accès à l’information publique de façon égale. Toute
exception à cette règle de caractère général doit être précise et
limitée, et apparaître clairement comme
légitime, dans l’intérêt même du public.
Par ailleurs, le monde des médias revendique sa place à la table des
discussions portant sur l’avenir de la société de l’information. Il est
à la fois surprenant et injuste que le Groupe de travail sur la
gouvernance d’Internet ne comprenne aucun journaliste. Débattre de la
communication sans les communicateurs revient à discuter de
l’agriculture sans consulter les paysans. Pour reprendre les termes de
la Déclaration de Marrakech, "des représentants des médias doivent être
associés sur un plan d’égalité à tout système de gouvernance d’Internet
à venir".
Le terme de "gouvernance" ne doit pas devenir un mot de code à l’usage
des gouvernements pour réglementer les contenus d’Internet. Il ne faut
pas que la réorganisation du système aboutisse à cela au niveau
international ou l’encourage au niveau national. Quels que soient les
changements proposés pour le système de gouvernance d’Internet, ceux-ci
ne doivent pas déboucher sur un contrôle des contenus, ni aboutir à des
modifications de l’"architecture" technique d’Internet qui facilitent
ou permettent la censure des nouvelles et des opinions. En outre,
l’"auto-régulation" ne doit pas être un subterfuge permettant aux
gouvernements de réglementer les contenus sur Internet.
Les préoccupations de sécurité ne doivent pas servir de prétextes pour
limiter la liberté d’expression dans le cyber-espace. De même, les
considérations "éthiques" ne doivent pas devenir une manière voilée de
justifier la censure. Pour citer une nouvelle fois la Déclaration de
Marrakech, "l’établissement des normes éthiques et déontologiques
relève de la responsabilité des seuls professionnels des médias".
Sur le plan pratique, les fournisseurs de service Internet ne
devraient pas être tenus responsables du contenu des messages qu’ils
transportent. L’installation de systèmes de filtrage doit résulter d’un
choix individuel et ne doit pas être imposée par les autorités.
C’est à des tribunaux indépendants qu’il appartient de décider ce qui
constitue un contenu illégal susceptible d’être puni. Ceux-ci doivent
pouvoir s’appuyer sur des lois reconnues comme légitimes parce que
s’inspirant de normes universellement acceptées.
Toute infraction alléguée commise sur Internet devrait normalement
être jugée selon les lois du pays et dans le pays d’origine, excepté
dans des circonstances spéciales très précises et bien définies telles
qu’incitations explicites et avérées à la violence qui visent des pays
autres que ceux d’où proviennent les messages.
Les fournisseurs d’aide et les bailleurs de fonds publics et privés
devraient insister pour que la liberté d’expression et la liberté de
presse soient garanties lorsqu’ils financent des programmes et projets
d’assistance aux médias en vue de réduire la fracture numérique qui les
affecte.
Enfin, il conviendrait d’appliquer au cyber-espace le principe général
selon lequel Internet et les autres nouvelles formes de médias doivent
pouvoir bénéficier de la même protection, en matière de liberté
d’expression, que les médias traditionnels.
Tracey Naughton
NYAKA
Communication for Development Consultant
201 Somerset hall
239 Oxford Road
Illovo 2196
South Africa
landline & fax: +27 (0) 11 880 5030
cell / mobile: +27 (0) 82 821 1771
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